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Les Potentialités et les Défis de la Cyber-Formation en Matière des études islamiques /243

                          5.  Langues Autochtones de l'Afrique Subsaharienne
               En ce qui concerne la langue des matières didactiques mis
               en disposition des usagers africains, le travail se divise en
               quelques groupes linguistiques.
                  L'anglais,  le  français,  à  côté  du  portugais  et  de
               l'espagnol  sont  les  langues  officielles  des  pays  de
               l'Afrique subsahariennes (sans évoquer l'arabe qui tient un
               statut singulier dans les études islamiques).
                  Nous  voyons  heureusement  que  ces  grandes  langues
               internationales  sont  bien  pratiquées  dans  la  préparation
               des  matières  didactiques  de  la  cyber-formation  dans  les
               universités religieuses iraniennes.
                  Mais d'après ce que l'on peut observer sur terrien, bien que l'usage
               de ces langues d'origine coloniale, soit approuvé et officialisé par les
               constitutions  des  pays  africains,  les  populations  sont  encore
               massivement orientées vers la pratique de leurs langues locales.
                  Nous prenons l'exemple de Cheik Zakzaki, le fondateur
               du Mouvement islamique au Nigeria, la figure bien connue
               en Iran. La langue officielle de la République fédérale du
               Nigéria est l'anglais mais nous voyons que Cheik Zakzaki
               dans ses discours et ses interventions a toujours l'habitude
               de  s'exprimer  dans  la  langue  autochtone  Gbagyi  de  la
               localité  Zaria.  La  même  conduite  existe  chez  les
               prédicateurs des autres pays de l'Afrique subsaharienne.
                  Même chez les leaders des mouvements salafistes, nous
               distinguons  une  grande  importance  accordée  aux  langues
               indigènes. Cela prend racine dans ce fait que les habitants de
               ces pays ex-colonisés considèrent l'usage des langues locales
               comme  un  retour  vers  les  origines  panafricaines.  L'on
               observe que même les anciens élèves des écoles religieuses
               d'Al-Mostafa  dans  leurs  allocutions  adressées  à  leurs
               compatriotes préfèrent utiliser les langues locales à la place
               des langues officielles dans lesquelles ils sont éduqués.
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